Près de 60% des professionnels de santé australiens souhaitent une légalisation des substituts à la cigarette (actuellement interdits en Australie), afin de réduire les risques pour la santé des fumeurs qui pourraient être tentés de s’orienter vers ces produits moins nocifs que la cigarette, indique un sondage.
Selon l’enquête d’opinion réalisée par Frost & Sullivan et publiée le 22 janvier, 57% des praticiens de santé du pays réclament l’autorisation de commercialisation de produits tels que la cigarette électronique et le tabac à chauffer, estimant que, s’ils sont bien réglementés, ils peuvent jouer un rôle dans la lutte contre le tabagisme.
Les professionnels de santé insistent sur l’importance d’une règlementation stricte encadrant ces produits, notamment pour qu’ils ne puissent pas être accessibles pour les mineurs de moins de 18 ans et qu’ils fassent l’objet d’une signalétique propre établie par le gouvernement.
« Notre recherche démontre que le tabac demeure un grand sujet d’inquiétude en Australie et qu’il y a un large consensus sur le fait que le gouvernement doit en faire plus », a indiqué le directeur de Frost & Sullivan, Mark Dougan.
Selon lui, « parmi les professionnels de santé, il y en a plus qui estiment que le régime réglementaire actuel est inapproprié que ceux qui l’approuvent, avec un sentiment largement partagé que les produits de réduction des risques du tabac peuvent jouer un rôle pour faire baisser le nombre de fumeurs ».
En effet, l’enquête démontre que 58% des professionnels de santé pensent que si les produits alternatifs tels que la cigarette électronique et le tabac à chauffer étaient disponibles en Australie, ils orienteraient les fumeurs vers ces solutions plutôt que de continuer à fumer des cigarettes, s’ils ne voulaient pas ou ne pouvaient pas arrêter de fumer.