Santé quotidienne

Mieux comprendre la thrombose hémorroïdaire

Pouvant survenir à tout âge, spécialement vers la trentaine et la quarantaine, la thrombose hémorroïdaire représente près de 30 % des urgences en proctologie. Elle se traduit par la présence d’un caillot dans l’hémorroïde accompagnée généralement de douleurs aiguës. Il s’agit d’une pathologie bénigne qui ne présente aucun risque de complication. Toutefois, avec la gêne et les douleurs vives occasionnées, des traitements sont souvent nécessaires. Quels sont-ils ? Avant de répondre à cette question, découvrez les causes et les symptômes de cette pathologie.

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Quels sont les éléments déclencheurs ?

La thrombose hémorroïdaire peut toucher aussi bien les hommes que les femmes. Chez ces dernières, la survenue d’une thrombose se fait surtout après l’accouchement. En effet, 20 % des femmes ayant accouché sont concernées. Cette pathologie peut également se manifester durant la grossesse, notamment pendant le troisième trimestre, mais aussi lors des règles. Chez les deux sexes, les facteurs sont multiples :

  • troubles du transit intestinal
  • les efforts de poussées à la selle
  • alcool et épices
  • stress
  • voyages
  • sports violents

Comment reconnaitre une thrombose ?

Il faut prêter attention aux symptômes pour s'assurer qu'il s'agit bien d'une Thrombose HémorroïdaireÀ ne pas confondre avec d’autres sources de douleurs aiguës comme la fissure, l’abcès ou d’autres grosseurs anales, la thrombose hémorroïdaire se caractérise par la formation d’une tuméfaction bleuâtre plus ou moins dure au niveau de l’anus.

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La tuméfaction peut être observée juste sur une partie de l’anus et dans certains elle peut être pratiquement circulaire. On parle alors d’étranglement hémorroïdaire.

Une thrombose peut également être externe ou interne prolabée. Elle est dite externe lorsqu’elle est placée sous la peau de la marge anale et interne prolabée lorsque l’hémorroïde interne sort du canal anal.

Comme il a été dit en début d’article, la thrombose est généralement gênante et douloureuse, mais elle reste une pathologie bénigne. Elle n’expose donc pas le patient à un risque d’hémorragie important ou à d’autres complications comme la migration du caillot pour provoquer une embolie pulmonaire.

Quels sont les traitements ?

Le traitement varie en fonction de sa forme anatomique et de la gêne physique qu’elle peut engendrer. Il arrive que la thrombose soit de petite taille ou ne soit pas douloureuse. Dans ces cas, il est envisageable de laisser la résorption se faire naturellement sans intervention médicale. L’œdème et la douleur disparaissent généralement au bout de 3 à 4 jours. Le caillot, quant à lui, disparaitra au bout de 2 à 6 semaines.

Toutefois, lorsque la thrombose est importante et présente beaucoup d’œdèmes, un traitement médicamenteux est nécessaire. Le médecin peut alors prescrire des antalgiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Afin d’atténuer la douleur, le patient peut avoir recours à un anesthésique local, un antispasmodique, de la crème contenant des corticoïdes ou encore un lubrifiant. Effectuer des bains de siège s’avère également efficace pour diminuer les douleurs.

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Une simple intervention chirurgicale peut être effectuée pour évacuer le caillot si la thrombose hémorroïdaire est externe et qu’on ne détecte pas d’œdème. En revanche, une hémorroïdectomie complète est indispensable pour une thrombose circulaire nécrosée qui est considérée comme une urgence médicale. L’opération permettra non seulement de guérir la thrombose, mais aussi l’hémorroïde.

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