Santé quotidienne

Zoom sur le vaccin pour bébé

Dossier spécial : le vaccin pour bébé

Le dilemme sur l’administration de vaccin à un nourrisson existe depuis toujours, sans parler des résistances religieuses et culturelles. Des études révèlent d’ailleurs qu’un parent sur cinq n’arrive pas à se mettre d’accord sur la vaccination de leur bout de chou. L’un estime que le vaccin est vital pour la santé du bébé, alors que l’autre émet encore des doutes sur ses réels bienfaits.

En France, la loi exige que les parents fassent vacciner leur bébé dès l’âge de 2 mois. Ce qu’il faut néanmoins savoir, c’est qu’il existe des vaccins obligatoires et ceux recommandés. Attention ! Qui dit « recommandés » ne signifie pas qu’ils ne sont pas importants.

Comment fonctionne un vaccin ? Où, quand et pourquoi faire vacciner son bébé ? Quels sont les inconvénients du vaccin ? Ce sont là des questions récurrentes qui trottent dans la tête des nouveaux et des futurs parents, sans oublier les différents types de vaccins à mémoriser. À travers ce dossier, faisons un tour d’horizon sur le vaccin pour bébé.

Contents

La vaccination, comment ça marche ?

Par définition, le vaccin est une substance pathogène administrée dans l’organisme pour renforcer le système immunitaire. Conçu dans les laboratoires, il a pour mission principale de produire des anticorps qui permettent aux bébés de lutter efficacement et rapidement contre toutes sortes de maladies. Mieux encore, ils en sont totalement immunisés. Malheureusement, la durée d’immunité de certains vaccins est limitée, d’où la nécessité de faire un rappel.

Selon certains ouvrages, l’histoire de la vaccination remonterait à la période antique. En ces temps-là, la variole et la grippe faisaient rage. Il faut également savoir que l’élaboration d’un vaccin est un procédé à la fois long et rigoureux qui nécessite des compétences scientifiques particulières. Les chercheurs doivent avant tout déterminer la nature et les caractéristiques du virus ou encore de la bactérie. À ce propos, il convient de préciser que le vaccin contient des substances provenant du virus et/ou bactérie en question. Il se décline en deux grands groupes, à savoir les vaccins inactivés et les vaccins vivants atténués. Grâce à l’avancée technologique qui, soit dit en passant, bat actuellement son plein, un grand nombre de scientifiques préconise la conception de vaccin par génie génétique.

Le principe de fonctionnement du vaccin est plus ou moins simple. Une fois introduit dans l’organisme du bébé, le système immunitaire le garde en mémoire. Cela lui permet de développer petit à petit ses propres défenses contre toute attaque extérieure. Ainsi, dès le moindre contact avec le corps, les agents pathogènes sont immédiatement détruits par les anticorps.

3 bonnes raisons de faire vacciner son bébé

La vaccination, un acte de solidarité

Le vaccin ne protège pas uniquement le bébé, mais aussi son entourage et sa communauté. D’ailleurs, une nouvelle réglementation stipule clairement que seuls les bébés vaccinés peuvent être admis dans une crèche. Ces dispositions sont tout à fait compréhensibles pour préserver les bambins de toute forme de maladie. Pour le cas de la grippe, par exemple, nous savons tous que le virus se répand à vitesse grand V. Un bébé non vacciné a toutes les chances de transmettre la maladie aux autres nourrissons. Il en est de même pour le personnel médical.

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La vaccination, la meilleure protection contre les maladies virales et infectieuses

Lorsqu’on administre le vaccin au nouveau-né, on lui donne naturellement la capacité de combattre plusieurs maladies. En d’autres termes, nous contribuons au développement de son bien-être. Pour reprendre ce qui a été dit précédemment, le vaccin agit tel un radar qui détecte n’importe quelle intrusion de virus. En un rien de temps, il élimine la menace, réduisant ainsi le risque que le nourrisson tombe malade. Il faut d’ailleurs savoir que les bébés sont plus sensibles aux microbes, aux parasites et aux virus.

La vaccination pour éradiquer les maladies

La fabrication de vaccin et la vaccination précoce des bébés ont permis d’annihiler un grand nombre de maladies tant infectieuses que virales. On vient alors à se demander pourquoi le vaccin est-il encore nécessaire. Et bien la réponse est simple : les risques d’épidémie peuvent apparaître à tout moment. Des études prouvent aussi que certains microbes ont la faculté de s’adapter aux environnements et aux modes de vie actuels.

Quand et où faire vacciner son bébé ?

Les centres hospitaliers sont les meilleurs endroits pour faire vacciner un nourrisson. En plus d’être totalement stérilisés, ces établissements ont mis en place des mesures préventives « draconiennes » qui permettent d’assurer la sécurité du bébé. Elles visent aussi à protéger les parents, le médecin et l’infirmier. Cela ne signifie pas pour autant que les visites chez le pédiatre ou encore le médecin privé présentent des risques. Ces professionnels de la santé ont également été formés pour administrer le vaccin à un bébé de tout âge. Il vous suffit de prendre un rendez-vous au préalable.

Quel est le moment idéal ?

On part généralement du principe que plus la vaccination est précoce, plus le système immunitaire du bébé sera résistant et fort. C’est pour cette raison que les médecins préconisent l’administration du premier vaccin dès l’âge de 1 mois. En effet, à cette période, surtout en saison hivernale et en automne, les bébés tombent facilement malades. Ils peuvent rapidement attraper des maladies de l’hiver comme le rhume ou la toux. La diarrhée, la fièvre et les vomissements ne sont également pas à exclure. Par contre, il faut bien retenir que la vaccination suit une étape bien définie que les parents se doivent de respecter. Un vaccin ne s’administre pas n’importe quand. Et par-dessus tout, il faut éviter les retards. En règle générale, la vaccination prend fin vers l’âge de 6 ans, à moins que ce ne soit un rappel. En cas de doute, il est toujours préférable de demander conseil auprès d’un docteur ou d’un pédiatre. Le calendrier vaccinal ci-après vous renseignera justement sur ce point.

Le calendrier de vaccination des bébés

Dossier spécial : le vaccin pour bébéAvec le nombre de vaccins à retenir, il est parfois difficile de mémoriser toutes les dates. Pour vous simplifier la vie, voici un calendrier vaccinal bien détaillé. Il n’est pas rare que certains médecins administrent un vaccin dès le premier mois. Il s’agit en effet du BCG. Néanmoins, à cet âge-là, il n’est pas encore obligatoire.

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Le vaccin DCaT-HB-VPI-Hib est réparti en trois doses. Dans cette catégorie, on fait surtout référence à la vaccination contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite et l’Haemophilus influenzae type b. La première dose sera injectée quand le bébé aura atteint 2 mois et la deuxième dose à l’âge de 4 mois. Des rappels sont indispensables le sixième mois et le 18ème mois, soit quand le bébé aura un an et demi.

Le vaccin contre le pneumocoque, lui aussi, sera administré dès le deuxième mois. Les rappels auront lieu les 4ème et 12ème mois.

Le vaccin contre la gastro à rota virus est injecté une fois l’âge de deux mois atteint. Le rappel est prévu après 2 mois.

Respectivement, la vaccination contre le méningocoque et la varicelle – RRO sont à prévoir à l’âge d’un an et un an et demi.

Il existe aussi des vaccins complémentaires conçus pour protéger le bébé contre des maladies courantes, comme l’asthme et l’insuffisance cardiaque. Plus concrètement, il est question de vaccin contre la grippe et l’hépatite A. Le premier est injectée à l’âge de 6 mois, tandis que le second à 1 an.

Vous n’avez pas le temps ? Voici un récapitulatif des vaccins pour bébé.

2 mois 4 mois 6 mois 12 mois 18 mois
Vaccin Vaccin (rappel) Vaccin (rappel) Vaccin Vaccin (rappel)
DCaT-HB-VPI-Hib DCaT-HB-VPI-Hib DCaT-VPI-Hib RRO DCaT-HB-VPI-Hib
Vaccin Vaccin (rappel) Vaccin (rappel) Vaccin
Pneumocoque Pneumocoque Pneumocoque RRO-Varicelle
Vaccin Vaccin (rappel) Vaccin
Gastro à rotavirus Gastro à rotavirus Méningocoque
Entre 6 et 23 mois
Vaccin Influenza

Vaccination obligatoire 2018

En octobre 2017, l’Assemblée Nationale, soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé, a décrété une nouvelle loi visant à renforcer la prise en charge des nouveau-nés. Elle stipule clairement que les bébés doivent obligatoirement se faire vacciner contre 11 maladies. Pour information, cette disposition est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le non-respect de cette réglementation entraîne 6 mois d’emprisonnement, en plus d’une amende qui s’élèverait à 3750 euros.

Les vaccins obligatoires sont :

– Diphtérie 

– Tétanos

– Poliomyélite

– Coqueluche

– Rougeole

– Oreillons

– Rubéole

– Haemophilus influenzae de type b

– Hépatite B

– Pneumocoque

– Méningocoque C

Comme vous le constaterez, ces vaccins ne sont pas nouveaux. D’ailleurs, ils figurent déjà dans le calendrier vaccinal. En effet, en 2017, seuls 3 vaccins étaient obligatoires : le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite. Cette année 8 autres vaccins ont été ajoutés à la liste.

Quelques astuces pour mémoriser le calendrier vaccinal

Le téléphone

De nos jours, presque tous les téléphones sont dotés d’un agenda. Vous pouvez de ce fait planifier dès maintenant tous les rendez-vous avec le médecin ou le pédiatre. N’hésitez pas à choisir une sonnerie personnalisée qui vous servira de rappel un jour avant la date prévue ainsi que le jour J. Vous verrez comme c’est pratique.

Coller le calendrier sur le réfrigérateur

Cette bonne vieille pratique reste toujours si efficace. Il vous suffit d’imprimer le calendrier ci-dessous et de le coller sur votre frigo à l’aide d’un sticker magnétique. Sinon, vous pouvez également vous rabattre son un tableau blanc.

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Des effets secondaires ou des mauvaises réactions, est-ce qu’il y en a ?

La crainte des effets secondaires est souvent les raisons qui poussent les parents à ne pas faire vacciner leur bébé. Pour l’heure, rien n’affirme que les vaccins obligatoires présenteraient des risques pour la santé du bébé. En revanche, le BCG peut entraîner l’apparition de cicatrice. La raison en est que l’injection intradermique est quelque peu délicate, surtout chez les nourrissons. Une injection trop profonde pourrait provoquer des abcès et des ganglions lymphatiques.

Il faut également savoir que le vaccin peut occasionner des réactions exceptionnelles. En règle générale, elles prennent l’apparence de rougeurs, de gonflements et de sensibilités qui se forment sur la zone où l’injection a été faite. Mais rassurez-vous, elles sont sans risque et disparaissent assez rapidement. Pour y remédier, il suffit d’y appliquer une compresse froide. Cela atténuera la douleur en un rien de temps. Il arrive aussi que des bosses apparaissent à l’endroit de l’injection. Là encore, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Cette dernière s’estompe petit à petit. Dans le cas d’une injection intramusculaire, les mouvements du bébé peuvent temporairement être affectés.

La fièvre figure parmi les réactions les plus courantes. Elle atteint près de 20 % des nouveau-nés. Elle ne nécessite aucun traitement en particulier étant donné que la maladie se résorbe par elle-même. Cette réaction peut survenir 2 jours, voire 12 jours après l’administration du vaccin. Par mesure de précaution, si la fièvre persiste pendant plus de 48 heures, consultez un médecin.

Les contre-indications

Les parents doivent respecter à la lettre certaines contre-indications afin de s’assurer que le vaccin fasse réellement effet. Le jour de la vaccination, assurez-vous que votre bébé ne soit pas malade. Vérifiez également qu’il n’a pas de fièvre. Si c’est le cas, mieux vaut reporter le rendez-vous. Même chose si le bébé est allergique à un des composants du vaccin ou s’il a présenté des réactions allergiques lors des précédentes injections. Le vaccin contre le ROR et la varicelle sont également contre-indiqués si le bébé souffre de déficit immunitaire.

Dossier spécial : le vaccin pour bébéLes nourrissons et la bélonéphobie

Tout comme les adultes, les bébés peuvent souffrir de bélonéphobie, la peur des aiguilles et des piqûres. Mais, contrairement aux enfants, aux adolescents et aux grandes personnes, les nourrissons sont plus faciles à calmer. Il suffit d’adopter la bonne méthode. Vous pouvez, par exemple, lui offrir une tétée ou de l’eau sucrée. La chanson et les jouets constituent aussi d’excellentes alternatives. Ils ont pour but de distraire le bébé pendant que le médecin lui administre son vaccin. Quand le bébé atteint 12 mois, l’injection est plus difficile. Dans ce cas, il va falloir le rassurer et rester calme. Une fois la séance terminée, pensez à le récompenser pour son courage.

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