La combustion du tabac représenterait 90% à 95% de la nocivité de la cigarette. C’est la raison pour laquelle de nombreux pays, à l’image de la Grande-Bretagne, incitent les fumeurs qui ne peuvent pas (ou ne veulent pas) arrêter seuls, de se tourner vers des dispositifs alternatifs à la cigarette à base de nicotine, comme les patchs, les cigarettes électroniques ou le tabac à chauffer. Mais pourquoi la combustion du tabac (et du papier à cigarette) est-elle si nocive ?
Contrairement aux idées reçues, la nicotine n’est pas une substance dangereuse pour la santé en tant que telle. Sa dangerosité tient au fait qu’il s’agit d’une substance fortement addictive. En clair, la nicotine n’est pas l’élément nocif de la cigarette, mais la raison pour laquelle les fumeurs deviennent aussi rapidement et aussi fortement accros.
La nocivité de la cigarette
La véritable nocivité de la cigarette se trouve en réalité dans la combustion du tabac et du papier, qui produit plus de 6000 substances chimiques différentes que le fumeur va inhaler lorsqu’il fume. Parmi ces substances, une centaine ont été identifiées comme étant des causes ou des causes potentielles d’un certain nombre de maladies, et notamment les plus graves comme le cancer du poumon ou des maladies cardiovasculaires.
Le premier élément nocif de la combustion est le monoxyde de carbone, qui est particulièrement toxique pour le cœur et les vaisseaux sanguins. On trouve également diverses substances dans la fumée de cigarettes comme de l’ammoniac, des hydrocarbures, des cétones, des goudrons, des métaux lourds, des dérivés de nitrate, ainsi que des additifs.
Au regard de ces éléments, on comprend mieux pourquoi les politiques publiques de santé s’orientent de plus en plus vers des stratégies visant à bannir la cigarette, quitte à promouvoir des alternatives au tabac fumé, qui ne sont pas sans risque, mais dont la nocivité est réduite par rapport à celle de la cigarette conventionnelle. C’est notamment le cas au Royaume-Uni, où le nombre de fumeurs a considérablement baissé pour atteindre 14,1% de la population, grâce à la mise en avant de la cigarette électronique.